Il y a plusieurs siècles, le nombre de chasseur a considérablement augmenté, dû à l’éveil d’humains provoqué par l’inconscience et le mépris des vampires. En raison de la disparition des siens, un très vieux vampire aujourd’hui mort, a décidé qu’il fallait leur imposer des lois pour les obliger à vivre en société. Le Grand Conseil a alors été créé, pour les faire respecter. Ces lois sont au nombre de cinq et sont imposées aux vampires pour sauvegarder leur existence. Quiconque agira à l’encontre de ces lois, se verra jugé par la Reine ou par le Grand Conseil en personne, selon la gravité de l’acte qui a été commis.

La dissimulation est la règle fondamentale du vampirisme. Si certaines infractions peuvent être pardonnées, le non-respect de la dissimulation entraine la mort ultime. La dissimulation consiste simplement à préserver l’existence des vampires en maintenant le voile entre le surnaturel et les humains. Par conséquent, aucun vampire n’est en droit de déclarer publiquement qu’il est un vampire. Les bains de sang et autre massacres sont totalement proscrits. Par ailleurs, il est interdit de se révéler en public, interdit de se nourrir en public et interdit de laisser des cadavres derrière soi. Nombreux sont les vampires qui ne respectent pas la dernière partie de cette loi et qui laissent leurs morts, inertes, dans des rues désertes. Mais attention, s’ils sont surpris ou que l’on découvre qu’ils sont à l’origine de ce meurtre, les conséquences peuvent être terribles. Le non-respect de la dissimulation entraine la mort ultime, sans aucune forme de jugement. C’est la Reine qui exécute la sentence, bien que les vampires qui cherchent à préserver leur existence se porteraient bien volontaires pour en faire de même.

La création de vampire est très contrôlée. Il est interdit de créer des vampires sans demander l’autorisation à la Reine ou en déposer une requête auprès du Shérif qui se chargera de la lui transmettre. Cette règle toute simple a pour but de limiter la création de nouveau-nés ingérables, certes, mais également d’être sûr que le nouveau-né en question sera en présence d’un Sire qui sait ce qu’il fait. Il arrive que la transformation se fasse dans l’urgence et dans ces cas-là, une dérogation peut-être demandée. La Reine est alors chargée de suivre l’affaire en question, pour vérifier que tout se passe correctement. Attention cependant, si vous avez dans l’idée de créer des nouveaux-nés à tout va, vous risquez fort bien la mort ultime. Quant à vos infants, s’ils ne trouvent pas de mentor, ils pourraient bien subir le même sort.

Les parents sont responsables de leurs enfants jusqu’à leur âge adulte, n’est-ce pas ? Il en va de même pour les vampires, sauf que les nouveau-nés ne sont considérés comme adultes qu’après une centaine d’année. Pendant ce siècle a lieu la période dis de l’initiation. Elle est absolument obligatoire. Pendant cette période, le Sire doit former son Infant aux différentes lois, lui apprendre à se contrôler, à gérer sa soif, à masquer ses meurtres. Un Infant qui se promène sans son Sire pendant son premier siècle, laissé à l’abandon, sera soit exécuté, soit confié à un vampire dis Ancien, qui assurera son initiation. Le Sire ayant abandonné son Infant par contre, sera soumis à la mort ultime.

La propriété est une chose importante pour les vampires. Et quand je parle de propriété, je parle bien entendu de propriété humaine. Cette loi concerne essentiellement les humains marqués. Lorsqu’un humain est marqué, il devient la propriété du vampire qui a effectué le marquage. Si un autre vampire tentait de posséder cet humain, alors le vampire aurait parfaitement le droit de l’exécuter. C’est l’une des seules raisons pour laquelle un vampire pourrait avoir le droit d’en tuer un autre. Au fil des années, cette loi a également été déclinée sur la propriété matérielle, quand on s'est rendu compte que les vampires agissaient comme des sauvages. Un vampire n’a aucun droit de s’emparer de la propriété matérielle d’un de ses semblables. Mais le non-respect de cette loi ne justifiera en aucun cas d’une exécution. Le vampire ayant contourné la loi se verra jugé par la Reine qui décidera du sort qu’il mérite.

En règle générale, les lois sont claires : nul ne possède le droit d’exécuter l’un de ses semblables. Il existe pourtant quelques exceptions. Les serviteurs de la Reine, par exemple, possèdent ce droit à condition qu’ils ne l’utilisent que pour protéger leur souveraine. Lors d’une violation de propriété, un vampire a également le droit d’exécuter l’un de ses semblables, à condition de s’en justifier auprès des autorités compétentes. Enfin, la dernière exception concerne l’infraction à la règle de la dissimulation. Si un vampire est témoin d’une reconnaissance de vampirisme dans un lieu public, il possède le droit d’exécuter le coupable, à l’abri des regards, tant qu’il peut fournir une preuve à la Reine de la raison pour laquelle il a commis cet acte. Ce sont les trois seules exceptions qui peuvent justifier de contourner cette loi. Autrement, un vampire ayant tué un de ses semblables pourra subir exactement le même sort, non pas de la Reine, mais directement du Grand Conseil, cette fois.